Recherche creation

Docteure Arts Visuels - Sciences Humaines

Portfolio

À propos

“La recherche comporte et comportera toujours une part importante d'activité créatrice.”

Pierre Joliot, La Recherche passionnément, 2001

J’ai eu la chance, dès mes treize ans, de me prendre de passion pour les Arts. C’est
pourquoi j’ai consacré les années de lycée aux Lettres et aux Arts Plastiques [1]. J’ai partagé ce bout de chemin (2003-2006) auprès d’un personnage aux multiples facettes, mon professeur d’arts plastiques, Monsieur Soulabail. Ce grand artiste m’a transmis une valeur essentielle : toujours dépasser les champs des possibles.

Par la suite, malgré une longue hésitation [2] quant à la direction à prendre, j’ai décidé d’intégrer une Licence Arts Plastiques (2006-2009). L’enseignement de nouvelles disciplines artistiques a contribué à un développement personnel, concourant au même titre à un cheminement intellectuel et à un développement des compétences techniques et théoriques. La recherche scientifique m’a très rapidement captivée, ce qui m’a poussé vers un Master Recherche Arts Plastiques à l’Université de Haute Bretagne Rennes 2 (2009-2011), sous la direction de Françoise Vincent-Feria. L’élaboration du mémoire intitulé O.M.G – Odd Mutant Gang. Web Social, Répertoire imprimé, Genre : Mutations, a été l’occasion de développer un axe de recherche qui me tenait à coeur : le contrôle et le fichage identitaire et son extension numérique.

Ce travail de recherche m’a fait découvrir de nouvelles perspectives intellectuelles, en prospectant en direction des Sciences de l’Information et de la Communication. Parallèlement, le besoin de mise en pratique est devenu de plus en plus présent. C’est la raison pour laquelle, j’ai effectué dans un second temps, un Master Professionnel Information et Communication, spécialité Pratiques Professionnelles de l’Internet (2011-2013). Ces deux années ont été décisives. Décisives par les expériences professionnelles dans le domaine de la communication artistique, permettant une approche spécifique de l’édition internationale et des mécanismes de l’art contemporain [3]. Décisives par la découverte de la sociologie, du droit, de l’anthropologie, de la géopolitique, de l’économie, et de toutes les disciplines qui englobent les Sciences de l’Information et de la Communication. Décisives par le choix de la thématique de recherche : la cohabitation entre art et globalisation face aux mutations technologiques [4].

Le 19 décembre 2012, alors que je m’entretenais avec Françoise Vincent-Feria
dans le cadre d’un dossier à réaliser, la perspective d’un doctorat en Arts Visuels a
été évoqué pour la toute première fois. Cette discussion a fait écho en moi durant
une longue période. Cette frustration de ne pas aller jusqu’au bout des recherches
engagées depuis sept ans, a été plus forte que le besoin de stabilité professionnelle
et personnelle. Dix-sept mois plus tard, en juin 2013, le dossier de candidature était
déposé auprès de l’Université de Strasbourg [5].

Ce cycle doctoral a tenu toutes ses promesses. Le doctorat est une longue traversée
du désert, ponctuée de montagnes russes émotionnelles et d’une réelle solitude
accompagnée de belles rencontres. Cependant, n’est-ce pas ce qu’on attend d’un
doctorat ? Chercher encore et encore des réponses, se tromper, se remettre en
question, rebondir, se dépasser ? C’est cette dynamique propre au « moment
doctoral », qui a permis la construction d’une thèse mouvante et perméable, où art et
communication dialoguent dans un flux continu.

Un flux continu réunissant les axes de recherches des années précédentes, tout en
produisant sa propre énergie. Malgré cette énergie complexe, une thématique de
recherche s’est imposée : les enjeux culturels et artistiques facent aux discriminations
humaines en proie à l’hypermondialisation et à des frontières en mutations.

Le projet de thèse achevé, de nouveaux challenges professionnels (Membre chercheur associé, ACCRA, Université de Strasbourg) et personnels se profilent à l’horizon. Un horizon où les connaissances et les méthodologies
scientifiques acquises et où la volonté citoyenne de participer à l’élaboration d’un
monde plus juste ne seront jamais loin.

[1] Classe littéraire, option et spécialité Arts Plastiques.
[2] Hésitation entre une école de stylisme et une Licence d’Arts Plastiques
[3] Stages d’une durée de dix mois : Chargée de communication pour les Rencontres Chorégraphiques Universitaires et pour le Festival Danse Orientale Passion / Service presse, secrétaire de rédaction, communication, diffusion, de la Revue Critique d’art n°41.
[4] Comment pouvons-nous aujourd’hui construire un monde commun, un monde
globalisé où chacun a sa place ? La plateforme collaborative est-elle la réponse à ce monde globalisé ? / Organisations numériques et normes internationales. L’organisation artistique et le numérique : quelles protections des données
? / Le projet MeScènes : contextualisation socioéconomique, socio-symbolique et sociotechnique.
{5] Initialement prévu à l’Université de Rennes 2, l’inscription de la thèse a été déposé à l’Université de Strasbourg, suite à la mutation de Françoise Vincent-Feria.